jeudi 24 mai 2012

La Stib se met au vert

La Stib devrait abandonner le diesel dès janvier 2015. C’est une des mesures prévues par le  Code Bruxellois de l’Air, du Climat et de la Maîtrise de l’Energie (COBRACE) de la ministre bruxelloise de l’Environnement et de l’Energie Evelyne Huytebroeck. Un des chapitres de ce plan préconise l’instauration de normes plus contraignantes en matière de performance énergétique et environnementale au niveau des transports publics automobiles, ce qui inclut la Stib.




La société de transports publics bruxelloise a annoncé qu’elle opterait pour des véhicules au gaz en remplacement de ceux au diesel, sans pour autant fermer la porte à d’autres opportunités. Elle a ainsi lancé un appel d’offres pour la location de cinq bus électriques.



Mais ce n’est pas la seule avancée écologique de la Stib. La société utilisera exclusivement de l’énergie verte pour l’alimentation des trams et des rames de métro à partir de janvier 2013. Elle vient en effet de signer un contrat avec son fournisseur d’énergie Electrabel GDF Suez pour une durée de deux ans. Ce contrat prévoit la livraison exclusive d’énergie verte. La Stib compte parmi les principaux consommateurs d’énergie du pays mais s'efforce, depuis plusieurs années déjà de réduire sa consommation.


Image 1: Carfree
Image 2: Kristof Van Accom - Belga Picture

lundi 21 mai 2012

La Belgique a la 6e plus lourde empreinte écologique de la planète

L'émission RTL + aborde le sujet de l'empreinte écologique de la Belgique. Le pays est en effet classé 6e parmi les plus mauvais élèves, selon le dernier rapport planète vivante du WWF, une des organisations internationales pour la conservation de la nature. Le journaliste Loic Parmentier a invité sur son plateau le Directeur Général de WWF Belgique,  Damien Vincent, ainsi que Bruno Kestemont, Directeur des statistiques territoriales chez Statistics Belgium, afin de nous éclairer sur cette fameuse "empreinte écologique". L'émission invite les téléspectateurs à soumettre leurs questions et réactions. 

Définitions, chiffres, calculs, causes et effets, rapport entre la richesse du pays et son empreinte écologique sont parmi les éléments qui composent la recette de cette émission "écologisante".



Lien utile: la synthèse du rapport planète vivante

dimanche 20 mai 2012

Bruxelles 5e au classement des villes vertes

Bruxelles ne sera pas la ville verte européenne 2014. Les 3 villes sélectionnées sont Copenhague, Francfort et Bristol.


Bruxelles, qui était candidate au titre, n'a apparemment pas fourni suffisamment d'efforts pour rendre la ville plus écologique. La capitale de la Belgique a pourtant développé plusieurs projets ces dernières années, en vue d'améliorer, entre autres, la performance énergétique des bâtiments de la ville, promouvoir des méthodes de rénovation et de construction plus soucieuses de l'empreinte écologique, ou encore en soutenant le développement d'éco-quartiers, construits, organisés et gérés selon les principes du respect de l'environnement et du développement durable, avec la participation des habitants. La ville s'attelle également à promouvoir une consommation responsable, particulièrement en ce qui concerne l'alimentation, ainsi qu'une économie durable. La mobilité et la réduction des nuisances sont aussi à l'ordre du jour. Parmi ces initiatives, on compte les composts de quartier, qui ont permis de réduire la production de déchets, les jardins participatifs, la construction de bâtiments à faible consommation d’énergie, etc. De plus, Bruxelles possède un atout non négligeable dans sa manche : les espaces verts recouvrent 53% de son territoire.


Un concours destiné à inspirer
Le concours pour le prix de la "Capitale la plus verte d'Europe" a été lancé en 2010 à l'initiative de la Commission Européenne, afin d'encourager les initiatives en vue d'assurer la préservation de l'environnement et le développement durable dans des villes où la population ne cesse de croître.
Selon le site internet de la Commission Européenne, ce prix est décerné à une ville « qui a atteint des standards environnementaux élevés,  qui est engagée à développer des objectifs ambitieux pour poursuivre le progrès environnemental et le développement durable et qui peut représenter un modèle pour inspirer d’autres villes et promouvoir de meilleures pratiques dans toutes les autres villes Européennes ». Douze critères (environnementaux) permettent de classer les villes candidates : le climat, les transports, les espaces verts, l’utilisation des sols, la biodiversité, la qualité de l’air, la pollution sonore, la gestion des déchets, l’eau, l’assainissement, le management environnemental et la communication.
Bruxelles avait déposé sa candidature en octobre dernier. Evelyne Huytebroeck, ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Rénovation urbaine, était convaincue que la ville possédait les atouts nécessaires pour être la ville verte 2014, malgré les progrès qui restent à faire en matière de mobilité.


Les gagnants précédents
Stockholm, la capitale de la Suède, a été la première à remporter le prix en 2010, l’année de la création du concours. La ville avait déjà développé une politique environnementale globale et active, remplissant plusieurs critères mis en exergue par le concours. En 2011 ce fut au tour de Hambourg, la deuxième plus grande ville d’Allemagne, de se voir décerner le prix, grâce principalement à son remarquable système de transports urbains. La ville espagnole Vitoria-Gasteiz au pays Basque a été primée en 2012 et en 2013 c’est la ville française de Nantes qui se verra consacrée au titre de « Capitale la plus verte d’Europe ».
Pour le titre de 2014, Bruxelles s’est classée cinquième sur dix-huit candidats. Dans le classement par critères, la ville se classe 1ère pour la biodiversité, 2e en matière de lutte contre la pollution sonore et 4e dans le domaine de la gestion des déchets.
La capitale de l’Europe ne sera donc pas consacrée en 2014, mais rien ne l'empêche de retenter sa chance à l'avenir...


mercredi 9 mai 2012

"En 2012 faisons de Bruxelles une ville durable"

Une vidéo à l'initiative d'Evelyne Huytebroeck, Ministre bruxelloise de l'Environnement, de l'Energie et de la Rénovation urbaine, afin de promouvoir la participation citoyenne à rendre la ville plus verte.

vendredi 4 mai 2012

Le voisinage composte

La demande de composts de quartier est grandissante. Afin d’y répondre, Nathalie Gilson, Echevine de l’environnement à la commune d’Ixelles, a confié à l’asbl WORMS la mission d’encadrer la création de deux nouveaux composts de quartier. La première phase a été lancée.

            La mode est au compostage. Deux nouveaux composts de quartier vont voir le jour dans la commune d’Ixelles. L’asbl WORMS, Waste Organic Recycling and Management Solutions, est chargée de leur réalisation. Cette asbl vise à sensibiliser le grand public à la gestion des déchets organiques et à leur recyclage et à informer et soutenir tout projet de valorisation des déchets organiques. Cette initiative s’inscrit, d’après Nathalie Gilson, dans une dynamique en place qui vise à développer le compostage individuel des habitants et soutenir les initiatives de compostage de quartier.

La littérature définit le compostage comme un procédé biologique de conversion et de valorisation des matières organiques. La décomposition naturelle y est accélérée, et la matière organique est transformée en humus et en sels minéraux. Cette couche organique est utilisée pour le développement et la régénération du sol.
En résumé, il s’agit d’imiter le cycle naturel de gestion des déchets organiques. A l'heure actuelle, le cycle de traitement des déchets passe par le sac poubelle, pour ensuite finir à l’incinérateur, qui rejette du gaz à effet de serre.  Le cycle naturel, lui, décrit une boucle. « C’est un retour au sol de ce qui vient du sol », souligne Benoît Salzac, fondateur de l’association WORMS. En effet, le compost produit avec les déchets organiques va permettre de nourrir le sol dans lequel vont pousser les fruits et légumes que nous mangerons.
Le compostage se développe mais il se heurte toujours à certains obstacles. Les principales craintes sont les odeurs, les mouches et les rats. Pour éviter les odeurs, il faut bien aérer et mélanger les déchets avec de la matière brune. Cette matière est constituée de matériaux à haute teneur en carbone, comme des feuilles mortes, du papier journal ou de la paille. En ce qui concerne les rats, il est interdit de mettre de la viande et autres aliments qui attirent ces rongeurs.

Une initiative citoyenne
Comme le rappelle Benoît Salzac, la création d’un compost de quartier reste une initiative citoyenne. Cette création comprend quatre phases. La première est la phase de prospection, durant laquelle un groupe de quartier motivé est constitué et un listing des sites possibles dressé. Ensuite vient la phase de concrétisation. Celle-ci consiste à former les futurs gestionnaires au compostage et à les accompagner dans les démarches administratives et pratiques. La troisième phase est la phase de lancement et la quatrième la phase de suivi. Cette dernière phase dure au minimum un cycle complet du compostage.
            Le compost de quartier connaît donc un succès avéré. C'est il y a douze ans déjà que s’ouvrait le premier du genre. Aujourd’hui il en existe 35, rien qu’à Bruxelles. D‘après l’association WORMS, actuellement, dix composts s’ouvrent chaque année. Mais ces composts connaissent des limites. Il ne peut y avoir plus de 50 ménages par projet, en comptant trois compostières.

Un impact positif
            Le compost de quartier attire de plus en plus, avec un impact économique et écologique non négligeable. Alexandra Jimenez, maître-composteur, ne cache pas son enthousiasme pour les composts de quartier. « J’aime pouvoir travailler la terre à l’extérieur et prendre l’air, car j’habite en appartement, comme la majorité des Bruxellois. » Elle voit sa quantité de sacs poubelles diminuer et a l’impression d’être active pour l’environnement. Mais l'impact positif ne se limite pas au seul environnement. Selon WORMS, les composts de quartier ont également un impact social important en encourageant la gestion collective citoyenne. Toujours selon l’asbl, les composts de quartier attirent de plus en plus de jeunes, qui se sentent fort concernés par l’écologie.
            Tout le monde s’accorde pour dire qu’il pourrait y avoir beaucoup plus de composts de quartier. Selon Nathalie Gilson, il existe une vraie demande de la part des habitants, et tout devrait être mis en oeuvre pour y répondre en multipliant les antennes. Pour Benoît Salzac, cela reste « une goutte d’eau dans l’océan mais un premier pas vers d’autres alternatives ». Alternatives déjà incarnées par les jardins collectifs ou participatifs, qui ont le mérite d’amener un peu de nature dans la ville.

Image(s): FreeDigitalPhotos.net