Le Centre
d’Ecologie Urbaine situé à Uccle organisait ce week-end une initiation à la
permaculture. Une dizaine de bruxellois se sont laissés guider dans le monde
d’une culture responsable.
Qu’entend-on
par « permaculture » ? Il s’agit d’agriculture et d’un aménagement du
territoire axés sur le développement durable et le respect des écosystèmes sur
base des modèles observés dans la nature afin de satisfaire les besoins
alimentaires locaux.
Au cours
de cette initiation, les participants apprennent à observer l’environnement et
à poser le geste qui permet aux différents organismes de collaborer ensemble,
en minimisant l’intervention humaine tout en augmentant la productivité de la
terre. Ces séances visent à amener la population à s’intéresser davantage aux
potagers urbains et aux différentes manières de cultiver dans la ville.
Le Centre
d’écologie urbaine va bientôt fêter son premier anniversaire. A l’origine de sa
création, trois amis qui tentaient de refaire le monde autour d’un verre.
Emballés par leur idée, ils ont décidé de la concrétiser. Le Centre se veut un
lieu chaleureux de discussions et d’échanges, sur fond d’écologie et de
cohésion sociale. Il possède un potager collectif qui se veut également
éducatif.
L’initiative
s’adresse à tous et propose des alternatives à ce qui existe déjà. Elle veut
étendre le développement durable au jardin ou au balcon tout en favorisant une
alimentation saine et le respect de l’environnement. Selon Sabri Besbes, membre fondateur du Centre, l’agriculture
urbaine est trop souvent régie par la rentabilité et la concurrence, avec des
prix gonflés et des produits ajoutés non naturels. Bien développée, la
permaculture, locale et écologique, devrait permette à terme d’obtenir un
meilleur rendement pour des produits sains et naturels et pourrait entraîner
une baisse des prix des produits bio, par exemple.
Dernièrement,
le Centre s’est également attaché à réconcilier le corps et l’esprit en
proposant des massages effectués par des thérapeutes psychocorporelles de Nature en Soi. Selon eux tout passe
par le corps, même l’écologie. "Nous devons être à l’écoute de cette
petite maison écologique en nous."
A partir
de septembre, le Centre organisera un marché de saison chaque mercredi. Sabri Besbes affirme qu'il y a "suffisamment d’espaces cultivables à Bruxelles pour réduire les
importations et développer une alimentation locale et plus saine."
Le
Centre, qui au début se voulait surtout un lieu d’écologie, s’est naturellement
« transformé » en une sorte de café culturel et écologique. Pour
Monica, belge d’origine rwandaise, inconditionnelle du Centre, "c’est une
approche très douce, une véritable expérience humaine. Ici c’est un endroit où
on se sent bien, d’où qu’on vienne. Les gens sont ouverts, communiquent tous
entre eux…"
On ne peut que souhaiter le développement de
semblables initiatives et leur extension à l’ensemble de l’agglomération
bruxelloise.